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morocco


Situé entre Atlantique et Méditerranée, dominé par la chaîne de l'Atlas qui culmine à plus de 4000 m et s'achevant au sud dans le désert, le Maroc est une terre où s'exposent à loisir les caprices de la nature, Couleurs, reliefs, climats, paysages multiples, mais aussi palette humaine ou artistique révélant des contrastes saisissants.Terre de l'Islam où se rencontrent les traditions fortement ancrées, des peuples berbères et arabes, ses quelques 3500 Km de cites sont parsemées de port où l'histoire s'est chargée de appétits de l'Europe occidentale. Le Maroc d'aujourd'hui offre dans ses cités des métissages d'influences dont les taux différent singulièrement entre les cotes exposées au vent des capitales commerciales de l'Occident chrétien et les terres protégées des montagnes du Rif et de l'Atlas..Dans le coeur des villes comme dans celui de chacune des régions, palpitent les traditions immémoriales- traditions sur lesquelles s'est greffée la foi coranique, qui donne un sens divin aux gestes les plus quotidiens. Malgré cela, cet islam s'est ouvert aux révolutions techniques et à l'évolution morale de cette fin de siècle, les obscurantismes sont repoussés et les pistes d'autrefois peu à peu font place aux routes asphaltées.
En dépit de ces aménagements - dans les us et coutumes comme dans le nouveau confort des stations touristiques -, le Maroc reste encore cette expérience "exotique" qui a bouleversé nombre d'artiste comme Delacroix. Flânerie dans les médinas éternelles des villes impériales, randonnées dans les hautes et sauvages vallées de l' Atlas,plaisirs multiples qu'offre la nature généreuse sur les cotes,mais aussi expériences qui marquent l'âme au contact des grand espaces de la montagne ou du désert... il n'y a ici ,parfois, qu'une porte entre la ville nouvelle et la médina du Moyen Age, et le même crayon de khôl entre tradition et coquetterie : il reste une intégrité et une richesse culturelle ou l'expérience humaine se mesure à la simplicité et à la grandeur de geste millénaires, celui de l'artisan au fond de son échoppe, ceux du muletier au fil de ruelles étroites et inquiétantes comme des goulet... ou celui du quidam qui offre le thé à la menthe comme une main tendue en signe de paix.

morocco pic

IMLiL+toubkal+Le lac d'Ifni.


->Imlil, c'est un village Berbère dans le Haut Atlas Marocain,il est à 1740m d'altitude et se situe à 64Km au sud de Marrakech.• Latitude/Longitude: 31.13650 N / -7.91685 E• Coordonnées GPS : 29R 603259 344523Pour y accéder: Depuis Marrakech, route s501 jusqu'à Asni puis 6038 jusqu'à Imlil, on peut aussi s'y rendre depuis Agadir, Taroudant et Asni, il est accessible par tout type voitures et autocar, la route est goudronnée et en bon état.

->Le Jbel Toubkal ou Djebel Toubkal, aussi appelé massif du Toubkal, est le point culminant du Haut Atlas ainsi que de l'Afrique du Nord avec 4167 m. Il est situé à 63 km au sud de Marrakech, dans la province d'Al Haouz , à l'interieur du parc national qui porte son nom.
En langue berbère, le Jbel Toubkal est appelé Adrar N' Dern. Adrar signifie « mont », la préposition N signifiant « de ».

->lac d'ifni:Au sud du Toubkal, dans une vallée très étroite, les eaux vert émeraude du lac d'Ifni tranchent avec la couleur ocre de la montagne. Un peu plus loin, c'est au vert des noyers et des cultures en étages de trancher avec la roche.



mardi 15 juillet 2008

Ifrane [Histoire.photos]

Histoire de Ifrane


Ifrane signifie en Tamazight (berbère) grottes, (singulier:Ifri). Nombreuses dans la région, les grottes ont transmis leur nom à la région, plus connue des juifs sous forme : Oufrane.


Les premières traces de l’installation humaine dans la région remontent au Néolithique. Des grottes telles que celles de Tizguite ainsi que les vestiges archéologiques remontant à la Préhistoire à Zerouka, Ghabt, Al Bahr et Itto en témoignent.

Par la suite, la région d'Ifrane fut habitée d'abord par les berbères puis par les juifs, et ce, depuis environ trois milles ans avant Jésus-Christ. On prétend qu'elle a été la cité de la plus ancienne colonie juive au Maroc.

Selon la tradition orale, les israélites ont quitté la Palestine au temps de Nabuchodonosor, roi de Babylone (160 Km au sud de Bagdad) après la première destruction du temple en 587 av.J.C. Il traversèrent l'Egypte et la bordure septentrionale du Sahara, puis parvinrent au rivage atlantique de l'anti-atlas en 361
avant Jésus-Christ et s'installèrent en premier lieu dans les grottes en bordure de l'oued Ifrane, et ce, après qu'ils aient pu acheter l'autorisation de s'installer aux autochtones.

A la suite d'une alliance avec ces derniers ils fondèrent un royaume dont le roi était "Ephrati" (de la tribu d'Ephraïm : l'une des douze tribus d'Israël).



Pierre tombale avec inscriptions hébraïques
d'un cimetière juif vieux de plus de 2000 ans


La beauté naturelle et artistique de Ifrane

Ce royaume a été nommé "la petite ou la seconde Jérusalem" ou qui - selon leur croyance - fut chuté au moment ou ils ont refusé de répondre à l'appel de leurs prophète"AZAR" afin de pouvoir rejoindre "Jérusalem". Les descendants d'Ephraïm perdaient alors leurs souveraineté au profit des berbères

Ifrane renferme le plus ancien document historique au nord africain: c'est la tombe d'un juif nommé "Rabbin youssef ben Mimoun" qui serait mort en l'an 5 av.J.C. Elle se trouve au cimetière juif connu sous le nom de "Lmiâra" ( nom donné par les juifs marocains à tous leurs cimetières


Ifrane est sera habitée plus tard par une population issue deux grandes tribus Sanhaja, les Béni M’guild et les Béni M’tir dont le flux vers le nord avait été "arrêté" au XVe siècle par la ceinture des Casbahs fondées par le Sultan Moulay Ismaïl, ce qui a eu pour effet de favoriser la création de noyau de sédentarisation des nomades et a permis la constitution d’agglomérations telles que Azrou et Aïn Leuh..

Bien plus tard, Ifrane sera désertée pour les autres villes du nord nées de la naissance du Royaume chérifien du Maroc par Moulay Driss Premier, Roi fondateur de la Dynastie qui porte son nom ( ) et du Maroc.

Quelques siècles plus tard, plus exactement en 1928 et en hommage au passé lointain de la ville, par arrêté viziriel (ministériel marocain), les autorités du protectorat français décidèrent de créer un centre d’estivage appelé Ifrane (grottes en tamazighte). Deux projets de création d’une station d’estivage furent proposés à Eirik Labonne, secrétaire général du protectorat. Le premier était celui de l’actuelle ville d’Ifrane et le second optait pour la ville de Ksiba Moha ou Saïd.

La situation géographique d’Ifrane, la topographie et son climat privilégié, déterminent le choix du Gouvernement marocain à l’édification d’une station estivale dans un espace vierge de toute construction. Une partie de la main d’œuvre sera constituée de prisonniers. Le 9 juillet 1929 arrive le premier camion de matériaux. Le 15 août 1929 voit l’inauguration des hôtels, du Casino, de chalets, ainsi que le Centre d’estivage et de la place du lion. E. LABONNE.

Ifrane se transforme alors en station aux allures suisses que nul ne croirait croiser en se baladant dans ces régions berbères du Maroc. Chacune de ses villas porte en elle des caractéristiques : des toitures, à tuiles rouges, que certains avancent certaines hypothèses, notamment celles qui concernent leurs pentes. En effet, ces dernières varient de l’angle obtus à l’angle aigu en passant par l’angle droit. Ces inclinaisons rappellent ainsi l’évolution de l’architecture des constructions en France du Sud au Nord, autrement dit de la Côte d’Azur à la Manche. Le visiteur peut même remarquer l’existence de façades typiquement normandes ou bretonnes, voire alsaciennes. Par un sentiment de nostalgie, chaque Français voulait ainsi transposer le mode d’habitation de son pays d’origine et mémoriser par la même occasion son passage. Un Français qui a vécu à Ifrane de 1936 à 1992 confiait «à propos de l’évolution du tissu urbain de cette cité, qu’en fait les décideurs de l’époque voulaient faire cette une ville où le Français ne se sentira à aucun moment dépaysé».

Ifrane est le centre d’estivage marocain le plus fréquenté. La province d’Ifrane se trouve au cœur du Moyen-Atlas avec une superficie de 3573 km2. Elle est habitée par deux grandes tribus Sanhaja, les Béni M’guild et les Béni M’tir. Station de montagne, cette cité est devenue un haut lieu des sports d’hiver. Avec ses chalets aux toits couverts de tuiles rouges, elle est située à 1650 m d’altitude.

Ses richesses naturelles ont amené les responsables de la région à créer un parc national de 53000 ha. C’est dans cette région qu’on trouve la plus grande forêt de cèdre du pays. De son vrai nom Ourti (jardin en tamazigh), Ifrane est le centre d’estivage marocain le plus fréquenté. Ses lacs sont incontournables pour la pêche à la truite et au brochet. Elle est également une région pastorale et possède une station expérimentale pour l’étude des comportements des animaux.

Ifrane abrite l'une des plus prestigieuses universités du Maroc : Al Akhawayne University In Ifrane, où l'enseignement est entièrement anglo-saxon.

vendredi 27 juin 2008

Casablanca


Malgré son nom mythique, bien peu de touriste s'aventurent à Casablanca. La capitale économique du pays ne possède, a priori, aucun de ces monuments qui charment le visiteur. Elle semble trop moderne, trop bourdonnante. Symbole du Maroc actuel, c' est ici que s'écrit une partie de l'avenir du royaume. Mais ce rôle de métropole du futur, Casablanca l'a toujours eu. Dans les années vingt , la ville blanche fut un formidable laboratoire d'urbanisme. Elle garde de cette époque l'un des plus beaux ensembles d'architecture Art déco que l'on puisse découvrir. Il suffit de lever les yeux pour apercevoir une coupole ornée de frises, ou un jeu aérien de colonnades. Dans le centre, le quartier d'Anfa, sur la corniche ou dans la médina des Habbous, la ville témoigne de ces rêves d'architectes. Casablanca, ville consumériste entre toutes, s'est ornée de par la volonté de son roi d'un phare pour les croyant. La mosquée Hassan II, conçue par un architecte français, ne laisse la présence par la taille qu'à la Mecque, mais le raffinement de son intérieur la place au tout premier rang des grandes réalisations du monde musulman. Découvrir Casablanca. les promenades 1-le centre ville. les amateur d'architecture Art déco y découvriront l'un des plus beaux ensembles des années 20. La médina, qui constitue la fin de cette promenade, présente peu d'intérêt et l'ambiance n'y est pas toujours très plaisante. 2-la corniche. Apres la visite de la mosquée Hassan II, on découvrira le coté balnéaire de la ville avec ses cafés au bord de l'océan, ainsi que l'étrange marabout de Sidi Abd er Rahman avant de revenir par Anfa, le quartier résidentiel. 3-vers le quartier des Habous. Cette promenade vers un quartier créé de toutes pièces dans les années 20 séduira les amateurs d'architecture et d'urbanisme. Vivre Casablanca. Casablanca est bruyante. A peine le feu est il au vert que toutes les voitures klaxonnent. La circulation y est d'ailleurs particulièrement dangereuse. Mais Casablanca est aussi une ville moderne et dynamique fort éloignée des clichés traditionnels du Maroc. Casablanca mode d'emploi. le centre, qui d'articule autour des places Mohammed V et des Nations unies, se visite à pied. Les autres promenades nécessitent l'utilisation d'un véhicule. Automobilistes et piétons, méfiez-vous de la circulation. On évitera, par exemple, les démarrages intempestifs aux feux verts, un feu rouge étant loin de vous prémunir d'un bus arrivant à toute vitesse. Programme. Un jour peut suffire pour avoir un bon aperçu de la ville. Mais les amateurs d'architecture y passeront avec plaisir un jour de plus. 1er jour. La matinée sera consacrée à la visite du centre ville puis de la mosquée Hasan II . On se rendra ensuite à la corniche ( Ain Daib), où l'on pourra voir le marabout de Sidi Abd er Rahman ( environ 3 km après Ain Diab). Retour par le quartier d'Anfa. 2e jour. Le matin, visite du quartier excentré des Habbous. puis déjeuner au port avant de poursuivre par l'ancienne médina et une visite approfondie du centre-ville. Casablanca dans l'histoire. Anfa. Ce site, aujourd'hui quartier résidentiel à l'ouest de la ville, semble avoir été connu des Phéniciens dès le VI. il a pu être habité à une époque bien anterior, comme en témoignent plusieurs vestiges d'industrie paléolithique et l' "homme de Casablanca", découvert en 1955 dans la carrière de Sidi Abd er Rahman. Le site prend le nom d'anfa avce l'occupation arabe devient la capitale du royaume berbère des Berghouta, d'obédience Kharidjites. Au XII le royaume est conquis par le sultan almohade Abd el Mou'men. Il conserve ses fonctions portuaires. El Idrissi géographe de Roger III de Sicile, cite Anfa comme escale de chargement de fret céréalier. Des corsaire sur les côte portugaises. Petite ville prospère, Anfa possède au XV. une flotte corsaire qui porte ka course sur les mers européennes, en particulier à Cadix et sur les côte portugaises. En 1468 l'infant don Ferdinand du Portugal à la tête d'une armada de 50 vaisseaux, mène une expédition punitive qui aboutit au sac d'Anfa. Quarante ans plus tard, les "fustes" des corsaires d'Anfa sont de nouveau actives, suscitant une nouvelle expédition punitive en 1515. Casa Branca, Dar El Beida. Soixante ans plus tard les portugais,déjà bien implanté à Mazagan ( El Jadida ), investissent Anfa et la reconstruisent en la fortifiant sous le nom de Casa Branca. Anfa apparaît, jusqu'au milieu du XVIII, comme un avant poste militaire protégeant la route de Mazagan, harcelée par les incursions des tribus voisines. Les Portugais l'abandonnent après le tremblement de terre de 1755. Vers 1770, le sultan Sidi Mohammed ben Abdalla relève les ruines et lui attribuer le nom de Dar El Beida, traduction littérale du nom portugais "ville blanche". Casablanca. Les principaux vestiges de la ville, en particulier la Grande Mosquée et le borj Sidi El Kairouani datent de l'époque de Mohammed III A la fin du XVIII, les marchands espagnols obtiennent l'autorisation de s'installer. ils adoptent le nom de la ville tout en le traduisant. Dar El Beida devient alors Casablanca. Mais on est encore loin de la ville de dimension internationale : en 1830, le comptoir ne compte que 600 habitants. La naissance du port. Le véritable essor de la cité,dont l'activité portuaire est inexistante pendant la premières décennies, remonte au milieu du XIX. l'accroissement de la demande européenne en produit céréalier et ne matière premières textiles conduit à l'installation de plusieurs négociants français à partir de 1850. Mais c'est l'Angleterre qui établit la première une représentation consulaire ne 1857, suivie par l'Espagne en 1861 et la France 1865. Favorisé par le développement de la navigation à vapeur, qui rend plus facile l'accès aux port en mer libre, Casablanca propose désormais des lignes régulières avec l'Europe. La population, de 8000 habitants en 1860, atteint 20000 habitants en 1907. Le port de Casablanca supplante Tanger et devient le plus important du Maroc. L'arrivée des Français. Dès le début du siècle, la croissance du trafic rend nécessaire la création d'une infrastructure portuaire moderne. Les travaux sont confies à une entreprise français en 1906. Un ans plus tard, des incidents sur le chantier aboutissent au massacre de neuf ouvriers et au blocus du consulat de France, Ils servent de prétexte à l'intervention militaire française Lyautey et Henri Prost. Le Résident général au Maroc (1912 - 1925 ) s'attache dès la fin de la première guerre mondiale à l'administration et à la mise en valeur du protectorat. il privilégie la croissance économique de Casablanca, qui devient le premier centre actif du Maroc. Avec l'architecte urbaniste Henri Prost, il décide des principales options de son développement urbain. Celui-ci connaît deux temps forts correspondant aux plans d'urbanisme de 1916 et de 1946. L'essor spectaculaire dès les années trente s'est poursuivi depuis l'Indépendance. Casablanca aujourd'hui. Une ville jeune. Depuis ces année folles, Casablanca a grandi vite, trop vite. La bourgade de 20000 habitants du début du siècle n'a eu de cesse de se développer. Le dynamisme de la cité, l'individualisme des promoteurs et la spéculation foncière ont eu raison des principes édictés " Mosaïque d'agglomérations qui ont leurs visages particuliers, leur atmosphère spécifique, leurs moeurs et leurs figures pittoresques", dit Ahmed Sefrioui. L'image est juste, bien que traduisant poétiquement des contrastes qui peuvent se monter sous un jour plus cru. Ceux-ci se révèlent souvent violents entre les magasins de luxe du centre ville et les bidonvilles de banlieues interminables, entre l'homme d'affaires se frayant à grand coup de klaxon un passage au volent de sa Mercedes le mirage citadin, est venu grossir le monde des journaliers en quête d'aumône ou de travail. Entre rigorisme et modernité, entre occidentalité et islam, Casablanca synthétise les contradictions du royaume. Une ville dynamique. Casablanca abrite aujourd'hui près d' un septième de la population marocaine et détient presque toutes les activités vitales du pays. Le développement du port et celui de la ville vont de pair. réceptrice des marchandise et matière première, elle attire à elle les principaux intérêt du pays et fournit la main d'ouvre pour les exploiter. Pépinière de cadre marocains et d'homme d'affaire étrangers, la ville est le siége des grandes banques, entreprise, société et offices économique du pays, ainsi que des principales firmes multinationales. Cette attraction provoque un déséquilibre par rapport au développement du reste du pays. Le gouvernement essaie en vain de limiter sur la région Casablanca les investissements économiques qui représentaient près de 50 % des ceux effectués dans tout l'état durant les année 80. En définitive, industries alimentaires, métallurgiques, chimiques et textiles, emplois du secteur commercial et tertiaire procurent, malgré le souci d'un chômage souvent trop lourd, du travail à une population qui détient les meilleurs benifices financiers du Maroc, mais paie en contrepartie plus de 50 % des impôts prélevés sur ceux-ci. Le Centre ville. Agité et bruyant, le centre de Casablanca offre une remarquable unité architecturale. On s'en apercevra dès le début de cette promenade en contemplant la place des Nations Unies conçue par Joseph Marrast. Au fil des rues et des avenues, on lèvera systématiquement la tête pour apercevoir de-ci, de là, une colonne, un encorbellement, une frise. Pas vraiment d' immeubles qui se détachent du lot, mais une succession de battisses qui font de Casablanca l'un des ensembles Art Dèco les mieux conservés du monde. Départ : place des Nations Unies. Durée : 2 h à 3 h ; prévoir 30 mn en plus avec la visite de la médina. Sur la place des Nations unies, centre administratif de Casablanca, s'élève l'ensemble architectural le plus harmonieux de la ville. il a été conçu en 1920 par l'architecte Joseph Marrast. Les volumes sont rythmés par des séries d'arcades et rehaussés par l'emploi d'une pierre blonde qui apporte une nuance colorée sur les façades blanches. Une fontaine lumineuse, sur le coté ouest, fonctionnes le week-end. Le coté este de la place est bordé par le palais de Justice, auquel un perron donne accès. Sur la droite, le consulat de France est précède de la statue du maréchal Lyautey, par Fr. Cogné 1933. Elle se trouvait autrefois a centre de la place. Au sud se trouve la préfecture, au nord le bâtiment des Postes ( dessiné par Adrien Laforgue) Au fond de la place des Nations Unies, la rue Abderrahman Sehraoui conduit directement au parc de la ligue Arabe. Le parc de la ligue Arabe, aménagé en 1918, continue une agréable zone de verdure. On y verra surtout au nord les flèche de l'ancienne cathédrale du Sacré coeur qu'éclairent des claustras de béton. Construite en 1930 par Paul Tournon, elle ne sert plus aujourd'hui de lieu de culte. Le Casablanca Art déco. un grand nombre de bâtiments de cette période se trouvent dans un périmètre compris entre l'avenue Hassan II , le boulevard El Meskini et le boulevard Mohammed V. De l'ancienne cathédrale du Sacré coeur, traverser le parc de la ligue Arabe pour prendre sur la gauche l'avenue Moulay Youssef. De beaux bâtiments Art déco s'élèvent sur l'avenue Hassan II en bordure du parc. Poursuivre sur le boulevard Alber Reitzer, que prolonge le boulevard du 11 janvier. Parvenu au croisement avec l'avenue Lalla Yacout, on pourra prendre à droite pour tourner ensuite à gauche dans le boulevard Hassan el Seghir. A nouveau sur la gauche suivre le boulevard Mohammed V avec le marché central où se trouvent de nombreux fleuristes. On verra encore de nombreux bâtiments de cette période tout au long de ce boulevard qui regroupe, avec l'avenue de l'armée Royale, les magasins , hôtels , restaurant et cafés les plus luxueux de la ville. Juste avant d'arriver place des Nations Unies, la rue du Prince Moulay Abdallah comporte, elle aussi de nombreuses battisses Art Déco. La place Mohammed V, à la lisière de l'ancienne médina et de la ville moderne, constitue le centre névralgique de la ville autour duquel les principales artères s'ordonnent suivant un plan radioconcentrique. Un passage souterrain coiffé d'une coupole, due à l' architecte Zevaco, en facilité la traversée. La plupart des grand hôtels et des compagnies aériennes se trouvent dans le secteur, en particulier dans l'av des F.A.R . Au nord , en direction du port, le boulevard Félix Houphouët boigny offre de nombreux magasins de souvenirs. On gagne l'ancienne médina en traversant l'avenue des F.A.R. en arrière de l' hôtel Hyatt Regency, afin de rejoindre le boulevard Tahar el Alaoui qui suit le tracé de l'ancienne muraille. Il s'agit en fait d'une artère le plus souvent étroite, très passante et bordée de nombreux petits magasins vendant toutes sorte d'articles. L'ancienne médina est partiellement ceinte de remparts du XVI et de nouveaux, construits pour en masquer la vue aux clients du Hyatt. Elle forme un lacis de ruelles enchevêtrées qui contrastent avec le modernisme des constructions de la ville actuelle. Pour qui a déjà vu d'autre médinas, celle ci n'es pas la plus intéressante. Il faut absolument éviter de s'y promener la nuit ; le jour , il faut être prudent si l'on est seul. On parvient ainsi à la nouvelle porte, Bâb Jédid, dite aussi Bâb Marrakech, qui s'ouvre sur une petite place ombragée et ornée de fontaines. De là, la rue el Afia pénètre dans la médina par le quartier du Tnaker. On tournera à gauche à l'extrémité de celle ci pour s'engager dans la rue Sidi Fatah qui croise la rue du Tnaker. On peut y voir sur la droite, l'église Buenaventura, fondé par les Espagnols en 1891. On aboutit face à un jardin public, à hauteur duquel on prend sur la droite la rue de Sour Jédid qui atteint bientôt la petite place de Sidi el Kairouani. Là se situe le santuaire de Sidi el Kairouani érigé au début du XIX en l'honneur de ce saint personnage du XIV ,originaire de Kairouan, le premier patron de la cité. A gauche de la place Sqala est un ancien bastion du XVIII. d'ou l'on découvre les bassins du port de plaisance et du port de pêche. Poursuivant au delà par la rue de la marine, qui passe devant la mosquée Ould el Hamra, puis tout droit par la rue de la Douane qui se maintient parallèle au remparts et au boulevard des Almohades, on aboutit au square de Sidi Bou Smara où se trouve la Koubba de ce marabout et un petit cimetière, à l'ombre d'un beau figuier banian qui en fait l'un des coins les plus charmants de la médina. Traversant cette placette pour en sortir par une arcade, on débouche rue Dar el Makhzen où l'on remarque la mosquée Dar el Makhzen ou Grande Mosquée, construite par le sultan Sidi Mohammed ben Abdallah. Passant entre la mosquée Dar el Makhzen et le square de Sidi Bou Smara, on rejoint, vers l'este le boulevard Félix Houphouët boigny. La corniche. La mosquée Hassan II fait face à l'océan sur lequel elle a été en partie bâtie. Ce nouveau phare des croyants, chef d'oeuvre de l'art musulman, a été conçu par un architecte français et réalisé par des milliers d'artisans marocains. Après cette plongée dans le monde des mille et une nuits, on longera la corniche qui donne à la ville blanche son aspect balnéaire. En poursuivant le long de ce front de mer, on découvrira un marabout, très prisé des Marocains mais oublié des touristes. Enfin on reviendra par Anfa, le quartier chic. Quatre images très différentes de la métropole. Départ : mosquée Hassan II. Durée : 2 h 30 à 3 h compter 1 h au moins pour la mosquée Hassan II, puis une heure pour la corniche où on s'aretera prendre un verre, puis 30 mn pour le marabout et encore 30 mn pour revenir au centre. Transport: en voiture ou bus n°9 L'impressionnante mosquée Hassan II , qui s'avance à la rencontre de l'ocena, est entourée d'une immense esplanade pouvant accueillir 80000 fidèles. S'etendant sur un site de 9ha, dont les deux tiers ont été pris sur la mer, elle a été conçue par l'architecte français Michel Pinseau. il aura fallu le travail de plusieurs milliers d'artisans venus de Safi, Marrakech et Fès, et près de six ans au groupe Bouygues pour l'achever. Au sommet du minaret, haut de 200m, un rayon laser indique jusqu'à 30 Km la direction de la Mecque. De la mosquée Hassan II, suivre le boulevard Sidi Mohammed ben Abdallah, qui se prolonge par le boulevard de la corniche. On passe d'abord devant le phare d'El hank, construit par les Français en 1905, avant de gagner Ain Diab, station balnéaire très appréciée des Casablancais, qui s'y rendent en nombre le week-end et le soir. Parmi tous les hotels, restaurants, cafés et piscines qui se succèdent, on pourra remarquer le restaurant La Réserve, construit en 1933 par l'architecte George Renaudin. Ce bâtiment trés futuriste, construit sur de piliers de béton, s'avance sur l'océan comme une soucoupe volante. En poursuivant le long de la plage sur environ 2 Km, on pourra apercevoir sur la droite le marabout de Sidi Abd er Rahman, petit village posé sur un rocher dans l'océan,qu'on n'atteint qu'à marée basse et en se déchaussant. Une trentaine de personne vivent sur le lieu romantique dépourvu d'électricité, d' où l'on a une belle vue sur Casablanca et loquée Hassan II. Depuis Ain Diab, revenir sur ses pas pour prendre à droite le boulevard du Lido. On gagne le quartier résidentiel d'Anfa, parsemé de superbes villas entourées de jardins. C'est ici qu 'eut lieu en 1943 la conférence de Casablanca, rencontre historique entre Churchill, Roosevelt et le général de Gaulle. En tournant à gauche dans le boulevard Alexandre I prolongé par le boulevard d'Anfa et l'avenue des F.A.R.,on retrouve la place Mohammed V. Vers le quartier des Habbous. L'intérêt principal de cette promenade réside dans la médina des Habbous qui passionnera les férus d'urbanisme. Réalisée à partir de 1923 pour résorber les bidonvilles, elle fut très vite occupée par les musulmans aisée qui considérèrent comme une authentique médina. De fait, avec ses placettes, ses magasins et ses arcades, elle est beaucoup plus charmantes que l'ancienne médina. Accès : à la hauteur de la place des Nations Unies, prendre à droite le boulevard de Paris puis sur la droite le boulevard du 11 janvier, prolongé par le boulevard Lahcen ou Ider. Suivre ensuite à gauche la rue Hadj Amar Riffi. Durée : promenade de 10 Km environ en voiture; compter au moins 2 h en fonction des embouteillages. Traversant un quartier résidentiel, on longe bientôt l'enceinte du palais royal de Casablanca. De ce palais, qui jouxte le quartier des Habbous, on ne verra que des lampadaires dans le style Napoleon III et des canons sortant des remparts. Ce palais fut édifié dans les années 80. Juste après, tourner à droite vers la place Moulay Youssef à partir de la quelle on pourra visiter à pied la nouvelle médina. La nouvelle médina ou quartier des Habbous est un quartier musulman aux ruelles étroites réalisé à partir de 1923 afin de résorber en partie les quartiers misérables venus s'agglomérer autour de la métropole. Ce quartier fut conçue par l'architecte Edmond Brion. D'une construction soignée, agrémentée par des rues et places que bordent et chevauchent des arcades de pierre, il a pris, avec ses souks, ses boutiques d'artisans et magasins de souvenirs, le visage d' une médina traditionnelle. On y remarque quelques édifices intéressants, tels que le mahakma du Pacha située le long du boulevard Victor Hugo. Achevé en 1952, le bâtiment servit de tribunal musulman et de salon official au pacha de Casablanca. Sa décoration, riche de plâtres artistiquement travaillés, s'est inspirée de l'architecture maghrébine traditionnelle. la mahkama est séparée, par la place de ma mosquée, de la mosquée Sidi Mohammed ben Youssef. on peut encore voir à proximité la mosquée Moulay Youssef, élevée au centre d'une place bordée d'arcades. Reprendre la voiture pour continuer par le boulevard Victor Hugo et suivre au delà du parc Murdoch, à droite l'avenue du 2 mars qui aboutit au rond point de l'europe. A gauche l'église Notre Dame de lourdes, puissante masse de béton, fut élevée entre 1953 et 1956 par l'architecte A. D'angleterre et l'ingénieur Zimmer. Depuis Notre Dame de lourdes, le boulevard Mohammed Zektouni, à gauche, puis l'avenue Hassan II, à droite permettent de rejoindre la place des Nations Unies. A voir encore dans la région: Azemmour ( 83 Km) , El Jadida ( 99 Km) , Kasba de Boulemane ( 132 Km) , Mohammedia ( 28 Km) Au départ de Casablanca. 1-De Casablanca à Meknès par Khémisset ( 257 Km par la S106, asphaltée et peu fréquentée). Variante assez pittoresque de l'axe Casablanca Rabat Meknès. Quitter Casablanca par le boulevard Ibn Tachfine et suivre la direction de Tit Mellil et Meknès. 55 Km : Ben Slimane, au centre d'une riche région agricole et à l'orée de la foret de chênes liéges des Ziaida , marché le mercredi, moussem en septembre autour du marabout de Sidi Slimane. 82 Km : après la traversée de la riante vallée de l'oued el Bagra, panorama à droite sur les montagnes du pays des Zaer. 86 Km : Sidi Bettache, village et marabout sur l'ancienne piste impériale de Rabat à Marrakech, dans le foret de chênes lièges des Ziaida. 96 à 104 Km : beau parcours à travers la vallée de l'oued Korifla. 122 Km : Rommani Important marché le mercredi, moussem en septembre. Suivre sur 6 Km la direction de Rabat et bifurquer à droite. 159 Km : col du Kaour, à 400 m d'altitude 165 Km : Maaziz. 200 Km : Khémisset. 257 Km : Meknès. 2- De Casablanca à Marrakech par le pays Rehamna ( 234 Km par la route P7). Cet itinéraire, qui ne présente d'autre intérêt que de permettre de gagner rapidement la prestigieuse capitale du Sud, traverse les principaux centres de production de phosphates. Quittez Casablanca par l'avenue Moulay Hassan I et le boulevard brahim Roudani en direction de l'aéroport Mohammed V. 7 Km : laisser à droite la route d'El Jadida et poursuivre vers Berrechid. 66 Km : Settat, est le centre économique de la Chaouia, plaine peu accidentée comprise entre l'embouchure du Bou Regreg, celle de l'Oum er Rbia. On peut y voir en plein centre une kasbah fondée vers la in du XVII par Moulay Ismail. Il y faisait étape lors de ses voyages de Fès à Marrakech. A l'entrée de la ville, route S105 pour la kasba de Boulaouane. 114,5 Km : pont sur l'Oum er Rbia qui coule ici entre des coteaux gypseux où poussent les tamaris. La route traverse ensuite la plaine des Rehamna, steppe de terres quartzeuses et schisteuses peu cultivées. 136 Km : Benguerir, au milieu d'une steppe inculte ; marché le mardi. On traverse ensuite la plaine de la Bahira où se trouve la dépression marécageuse de Sedd el Mejnoun. Selon Léon L'Africain, c'était au XVI un vaste lac poissonneux environné d'une région boisée et giboyeuse. 197 Km : Sidi Bou Othman , Hameau près de deux koubbas, parmi de vieux jujubiers sauvages. C'est là que le colonel Mangin remporta une victoire en aout 1912, qui permit à l'armée françaises d'entrer dans Marrakech. Au delà de Sidi Bou Othman, la route franchit les Djebilet, les "petites Montagnes " par un col à 650 m d'altitude. 223 Km : un pont construit vers 1170, sous le règne d'Abou Youssef Yacoub, enjambe l'oued Tensift. 224 Km : à gauche route du tour de la palmeraie de Marrakech. 234 Km : Marrakech.





TANGER


Tanger (en arabe طنچة Tandja), est une ville du nord du Maroc

Histoire
Si l'on se fie à la mythologie grecque, la ville de Tanger aurait été fondée par le géant Antée, fils de Poséidon et de Gaia et devrait son nom à Tingo (ou Tinga !), femme du fondateur. Antée trouvait sa force au contact de la terre, Hercule l'étouffa en le maintenant en l'air. Le tombeau d'Antée serait une colline proche de Tanger, le Charf. Sa position géographique exceptionnelle, et stratégique, a fait pendant longtemps de Tanger un lieu de convoitise où se sont succédées plusieurs civilisations et cultures.

Après une présence phénicienne, dont il subsiste deux petites nécropoles, la ville fut réellement fondée au IVe siècle avant J.C., par les Carthaginois qui en firent un comptoir (Tingi). En 146 avant J.C., à la chute de Carthage, la ville est rattachée à la Maurétanie et devient une colonie romaine (Tingis) liée à la province d'Espagne. Tanger prend une telle importance, qu'elle devient, vers le IIIe siècle, la capitale de la Maurétanie Tingitane. Au Ve siècle, Tanger est occupée par les Vandales. Libérée sous le règne de Justinien, au début du VIe siècle, elle est rattachée à l'empire byzantin.

Le général omeyyade Moussa Ibn Noussaïr s'intéresse à Tanger pour sa position stratégique et c'est de là qu'en 711, commencera la conquête de l'Espagne par les troupes de Tarik Ibn Ziad, à qui Gibraltar, entre autres, doit son nom (Djebel Tarik la montagne de Tarik). Pendant les cinq siècles qui suivent, les dynasties du Maroc, les Arabes d'Egypte, de Tunisie et d'Espagne se disputent la souveraineté de Tanger. Les Idrissides, maîtres de Volubilis, les Omeyyades d'Espagne, s'affrontent à son sujet pendant plus d'un siècle. Au milieu du Xe siècle, les Fatimides de Tunisie y étendent leur autorité. En 1075, les Almoravides en deviennent maîtres jusqu'en 1149 date à laquelle la ville passe aux Almohades. Elle s'inféode aux Hafsides de Tunis avant de devenir mérinide en 1274.

Après trois tentatives et trois échecs, les Portugais s'en emparent en 1471 et l'occupent pendant un siècle après lequel les Espagnols s'en emparent, pour la perdre aussitôt au profit du Portugal, avant d'être cédée à l'Angleterre en 1661 comme dot apportée par Catherine de Bragance à son époux Charles II d'Angleterre. Dès 1679 Moulay Ismaïl (Empire Cherifien Alaouites) entreprend le siège de Tanger qui lui est abandonnée en 1684, sur décision de Charles II estimant son occupation par les troupes anglaises inutile et beaucoup trop coûteuse.

A la suite de l'aide apportée par le sultan Abderrahman à l'émir algérien Abd El-Kader, les Français lancent sur Tanger un raid de représailles dirigé par le prince de Joinville qui bombarde la ville en 1844 et démantèle les fortifications.

Les rivalités européennes pour le contrôle de la ville, porte entrouverte sur le Maroc, démarrent en cette fin de XIXe siècle. La France, l'Espagne, le Royaume-Uni, l'Allemagne multiplient les missions diplomatiques et commerciales pour placer leurs pions mettant la ville au centre des rivalités internationales. En 1880, la convention de Madrid tente de définir les relations entre les grandes puissances au sujet du Maroc. Poussé par le chancelier Bulow qui entend rappeler de façon, sensationnelle, que l'Allemagne ne se laissera pas mettre à l'écart et que la France ne peut modifier l'état politique du Maroc sans l'autorisation d'une nouvelle Conférence internationale, Guillaume Il débarque le 31 mars 1905 du Yacht impérial Hohenzollern à Tanger pour quelques heures et dénonce, après un entretien avec l'oncle du sultan, les visées françaises et espagnoles sur le Maroc, ce qui provoque une crise diplomatique. En 1906, la conférence d'Algésiras redéfinit les positions de chacun en Afrique reconnaissant l'indépendance du sultan et affirmant l'égalité des signataires dans le domaine économique. En 1923 les négociations aboutirent à en faire une zone internationale. Le 24 juillet 1925, le statut définitif de Tanger est signé par le Royaume-Uni, l'Espagne, la Belgique, la Hollande, les États-Unis, Portugal, l’Union Soviétique et la France, auxquels se joindra l’Italie un peu plus tard.

La ville possède désormais son autonomie financière. On la dote d'une administration internationale, en particulier d'une assemblée législative, composée de trente fonctionnaires internationaux désignés par leurs consuls respectifs et de neuf Marocains.

En juin 1940, après la défaite française, les troupes nationalistes espagnoles occupent Tanger et permettent, en mars 1941, l'installation du consulat allemand à la mendoubia (résidence du Mendoub) où flotte le drapeau nazi. En mars 1944, l'Espagne fait partir le consulat allemand de la mendoubia avant de retirer, le 9 octobre 1945, ses troupes de Tanger qui retrouvera son statut international.

Le 10 avril 1947, le sultan Mohammed V, accompagné du prince héritier Moulay Hassan (futur Hassan II), prononce à Tanger le premier discours qui fait référence à un Maroc unifié et indépendant rattaché à la nation arabe. En 1956, avec l'indépendance du Maroc, la conférence de Fedala (8 au 29 octobre) rend Tanger au Maroc. Une charte royale maintient la liberté de change et de commerce jusqu’en 1960, année où le gouvernement marocain abolit les avantages fiscaux et Tanger se retrouve avec un statut identique à celui des autres villes du royaume. Afin d'éviter une fuite importante des capitaux, Le port de Tanger est doté d'une zone franche.

Tanger est adossée aux contreforts du Rif et se situe dans l'une des nombreuses baies du détroit de Gibraltar tout au nord de l'Afrique, face à la pointe de l'Europe, elle est au croisement de l'Océan Atlantique et de la Mer Méditerranée, dans une baie, entre le Cap Spartel et le Cap Malabata.

Station balnéaire très réputée, et cinquième grande ville du Maroc après Casablanca, Rabat, Fès, Marrakech et Meknes la population de Tanger approche 650 000 d'habitants.

Médina
La wilaya de Tanger s'étend sur une superficie de 1195 km², dont 863,3 km² pour la préfecture de Tanger-Asilah et 331,70 km² pour la préfecture de Fahs-Beni Makada, créée en avril 1997.


Économie
Deuxième centre industriel du pays après Casablanca, l'industrie est diversifiée : industries textiles, chimiques, mécaniques, métallurgiques et navales. La ville dispose actuellement de quatre zones industrielles dont deux ont un statut de zone franche (la Tanger FreeZone et la Zone franche portuaire). L’infrastructure de la ville du détroit est importante : un port gérant les flux de marchandises et de voyageurs (plus d’un million de voyageurs par an) intégrant un port de plaisance et un port de pêche.

Gare ferroviaire
Le chemin de fer relie la ville avec Rabat, Casablanca et Marrakech au sud ainsi qu’avec Fès et Oujda à l’est. L’autoroute est opérationnelle depuis l’été 2005 et relie Tanger à Fès via Rabat (250 Km) et Settat via Casablanca (330 Km). L’aéroport international IBN BATTOUTA est à 15 km au sud-ouest du centre de la ville.

Station balnéaire importante, Tanger dispose d’infrastructures hôtelières et touristiques variées, une baie délimitant le centre ville par le coté est et s’étend sur plus de 7 km, et d’une médina (ville ancienne) où se développe un commerce artisanal (maroquinerie, articles en bois et en argent, vêtements traditionnels et chaussures…).

La ville de Tanger est en passe de devenir une plaque tournante du trafic maritime commercial avec la construction du port Tanger Med qui a pour vocation de faciliter le commerce maritime. La ville connaît un exode galopant d’autres villes et régions du Maroc, ce qui a quadruplé sa population en deux décennies (1 million d’habitants aujourd’hui contre 250 000 en 1982) et permet l’apparition de quartiers semi périphériques pauvres au sud de la ville où l’infrastructure est absente.

Les années 2007-2008 seront particulières pour la ville du détroit à cause de l’achèvement des grands projets en construction, en l’occurence le deuxième port Tanger-Méditerranée et ses zones industrielles, un stade de 45 000 places, un centre d’affaires, des installations touristiques, l’aménagement du centre ville ainsi que la construction de nouvelles lignes autoroutières et ferroviaires.

L’agriculture dans la région de Tanger est tertiaire et principalement céréalière.

Les petits taxis sont bleus avec une barre jaune

Rabat


Plus calme que Casablanca, Rabat est une cité agréable et aérée,ouverte sur l'océan. Derrière les remparts de la nécropole de Chellah, le caquètement de milliers d'oiseaux remplace le vrombissement des moteurs. Dans les ruelles fleuries de la kasba de Oudaïa, l'agitation citadine semble tout aussi lointaine. La capitale du royaume, dépourvue de la moindre activité industrielle, n'est que la seconde ville du pays. Rabat possède cependant tous les attributs d'une capitale, du moins aux abords et le long de l'avenue Mohammed-V. Elle doit à Lyautey d'avoir été choisie comme centre administratif du pays, ce que rappelle la répartition des ministères au voisinage de l'ambassade de France. C'est en souvenir de cette période faste que le tombeau de Mohammed V, père de Hassan II et rénovateur de la souveraineté nationale, a été élevé symboliquement à côté de la tour Hassan, sur les ruines de la mosquée de ce lointain prédécesseur. La visite de Rabat sera complétée par celle de son ancienne rivale. Salé, séparée seulement par l'estuaire du Bou Regreg aujourd'hui administrativement intégrée à la capitale. Découvrir Rabat Les promenades 1 - La médina. Cette très courte promenade mène à travers les quartiers commerçants où se trouvent la plupart des bazars. Elle permet surtout de rejoindre la kasba des Oudaïa. 2 - La kasba des Oudaïa et le musée des Oudaïa On se promène avec plaisir dans le jardin andalou et les ruelles fleuries de cette ville préservée. On s'attarde à son café maure pour goûter la vue sur l'oued Bou Regreg et Salé avant de visiter le musée. 3 - La tour Hassan et le mausolée de Mohammed V. Ce site mérite le détour pour le minaret de cette mosquée, élevée au XIIe s. et pour le tombeau du p d'Hassan II. 4 - La nécropole de Chellah. Elle forme l'un des sites les plus romantiques du Maroc. Dans ses jardins sauvages, le regard brasse la vallée de l'oued. Les cigognes claquettent sur les tours de nécropole et s' élancent au-dessus de l'antique Sala dont les ruines sont toujours fouillées. 5 - Le palais royal, le musée archéologique et la ville nouvelle. On passera devant le palais royal avant de se rendre au musée. archéologique. Promenade enfin sur la commerçante avenue Mohammed V . Rabat à la carte. L'art marocain. Le musée: Oudaïa réunit un bel ensemble de costumes, bijoux, tapis,etc. , ancien et contemporains. L'architecture almohade. La porte oudaia , Bab er Raouah et la tour Hassan en sont de superbes spécimens Les souvenirs de l'Antiquité. Les vestiges romains de Chellah n'ont pas le pouvoir évocateur des ruines de Lixus et Volubilis mais le musée archéologique abrite une remarquable collection de bronzes. Les fleurs et les jardins. Si un concours était organisé au Maroc, Rabat recevrait le premier prix des fleuries. Les larges avenues qui traverse. la ville moderne, les petits jardin qui entourent les villas des quartiers résidentiels, le jardin de style andalou de la kasba des Oudaïa, la flore exubérante et semi sauvage de la nécropole de Chellah, enfin les magnifiques jardins exotiques de Sidi Bouknadel contribuent à faire Rabat la ville des fleurs. Vivre Rabat. avec ses avenues, ses cafés, ses nombreux jardins et la mer toujours proche. Rabat est une ville où il fait bon vivre. Cité des ambassades et des ministères, Rabat compte beaucoup de fonctionnaires et ses habitants sont nettement moins stressés que ceux de Casablanca. Il s'en dégage une atmosphère presque provinciale, unique au Maroc. Rabat mode d'emploi Si l'on est pressé, on peut se rendre mausolée de Chellah, à la tour Hassan, à la kasba des Oudaïa et au musée archéologique. L'idéal si l'on dispose d'un jour est de laisser sa Voiture à l'hôtel. On pourra enchaîner les promenades à travers la ville nouvelle, la médina et la kasba des Oudaïa à pied, puis se rendre en taxi à la tour Hassan, au mausolée de Chellah et au musée archéologique avant de rentrer à pied vers le centre de la ville nouvelle. Cette solution évite de revenir sur ses pas. Programmes Une demi-journée. Promenade en voiture vers la kasba des Oudaïa, dont on découvre la porte, le musée, le jardin et le café maure, puis on ira voir la tour Hassan et la nécropole de Chellah. On terminera avec le musée archéologique pour sa collection de bronzes de Volubilis. Une journée. Le matin, visite de la médina et de la kasba des Oudaïa ; on pourra y déjeuner face à l'océan. L'après-midi, on ira en voiture à la tour Hassan, puis à la nécropole de Chellah et au musée archéologique, avant de s'accorder une promenade dans la ville moderne. Deux jours. Le 2e jour, découverte de la ville voisine de Salé (le matin). Puis flânerie dans les jardins exotiques de Sidi Bouknadel, d'ou on pourra poursuivre jusqu'à la kasba de Mehdia et Mehdia-Plage. Rabat dans l'histoire La ville antique. Les fouilles de Chellah ont permis la découverte d'une agglomération remontant au moins au IIIe s. av. J.-C.. Point d'escale vraisemblable des navigateurs phéniciens et carthaginois, elle frappa, vers la fin du 1er s. av. J.-C., des monnaies à légende néo-punique. Il semble donc qu'elle jouissait sous les rois mauritaniens, d'une certaine indépendance. Citée sous les noms de Sala par Ptolémée et de Sala Colonia dans l'Itineraire d'Antonin, la ville fut sans doute occupée sous le règne de Claude avant devenir un municipe sous Trajan, et d'être un peu plus tard élevée au rang de colonie. De Ribat à Rabat. Au VIIIe s. s'étendait, non loin du site actuel de la ville, le territoire des Berbères Berghouata, adeptes de l'hérésie kharidjite. Cette situation provoqua tout naturellement, vers le Xe s., la création d'un couvent fortifié, ou ribat, d'ou des guerriers musulmans orthodoxes, qui présentent plus d'un trait commun avec les templiers, devaient mener pendant plusieurs siècles la guerre sainte contre les Berghouata. La première capitale almohade. C'est probablement vers 1146, après la chute de Fès, qu'Abd el Mou'men se rendit maître de la contrée. Prenant rapidement conscience de l'intérêt de la position du ribat et de la ville voisine de Salé pour un royaume dont la capitale était à Marrakech, il entreprit d'aménager le ribat en une kasba, forteresse dotée d'un palais ou il séjourna à plusieurs reprises. Ce fut alors le point d'appui du camp ou se rassemblaient les moudjahidin, les combattants de la Foi, au départ et au retour des campagnes en Espagne. Son petit-fils, Yacoub el Mansour, rêva d'en faire sa capitale. Lorsqu'il mourut, en 1199, on avait déjà élevé une vaste enceinte et la mosquée, restée inachevée, dont la tour Hassan est le souvenir le plus imposant. Ribat el Fath, conçue suivant un plan trop ambitieux, périclita après la mort de son fondateur et se réduisit à la taille d'une petite bourgade. Après les luttes entre Almohades et Merinides, et maigre la tentative de ces derniers de la relever (construction de la grande mosquée et de la necropole de Chellah), la ville ne cessa de décliner : Leon l'Africain, au XVIe s., la dit réduite â une centaine de maisons habitées. Salé-le-Neuf et Salé-le-Vieux. L'arrivée, en 1609, de réfugies musulmans venus d'Espagne, les Andalous, provoqua une première renaissance de la ville. Parmi eux, un important contingent de Hornacheros (originaires de Hornachos), aidèrent le sultan saadien Moulay Zidân à affermir son trône. Les nouveaux venus, rejoints par d'autres Andalous, occupèrent l'emplacement de l'actuelle médina, connue des lors sous le nom de Sale-le-Neuf, par opposition à Sale-le- Vieux situe sur l'autre rive du Bou Regreg. Un État vivant de piraterie. Hornacheros et Andalous instituèrent, en 1627, une curieuse république sous le nom de République du Bou Regreg. L'actuelle kasba des Oudaïa leur tenait lieu de capitale. Un caïd élu pour un an, assisté d'un conseil, présidait aux destinées de cet étrange petit Etat vivant de piraterie et occupant ses loisirs à de continuelles luttes triangulaires entre Andalous, Hornacheros el habitants de Sale le Vieux. La piraterie procurait à cette république la totalité de ses ressource,. L'argent amasse en Espagne par les Hornacheros leur permit d'équiper une flotte importante et leur soif de vengeance fit le reste. Des renégats européens vinrent se joindre à eux, telle le Hollandais Jan Janssen, plus connu pour ses redoutables exploits sous le nom de Morat RaÏs. Pirates mais commerçants. Les vaisseaux espagnols et portugais furent au début les seules victimes de cette guerre de course puis, il l'instar des pirates d'Alger, les Saletins s'attaquèrent à tous les navires. Ils s'aventurèrent jusque dans les eaux britanniques et même dans les parages de Terre-Neuve. La France et l'Angleterre eurent particulièrement à souffrir de cette agressivité, d'autant que leur port quasi inviolable et leur kasba pratiquement inexpugnable rendaient inutiles les démonstrations navales de représailles. Les puissances européennes préférèrent négocier. Un marchand marseillais, Pierre Mazet, installe dans la cité depuis 1626, y fut le premier " consul de la nation française ". Assez paradoxalement d'ailleurs, les puissance européennes ne répugnaient pas à commercer avec les Saletins leur vendant même au besoin armes et munitions. L'annexion de la République du Bou Regreg au royaume chérifien en 1666 ne modifia pas l'ordre des choses. Un gouverneur alaouite vint simplement assister le caïd et diriger les opérations pour le compte du souverain. Malgré les représailles, la piraterie ne pendra fin que sous le règne de Mou- y Abd er Rahman. Son dernier acte sera en 1829, la saisie d'un navire autrichien. capitale du Maroc moderne - La tentative de Sidi Mohammed ben Abdillah de créer une ville nouvelle à l'intérieur de la vieille muraille almohade se révéla un échec. Selon Louis chénier, le père d'Andre Chenier, consul de France de 1767 à 1782, elle été déjà, en 1781, cinq ans après sa construction, un amas de ruines. Le palais sera cependant fréquente par les sultans. C'est là que se déroulent, en 1845-1846, les négociations avec le gouvernement français. Rabat choisi en 1912 par Lyautey pour être la capitale administrative du pays et le siège de la Résidence générale. La décision du sultan Moulay Youssef de s'y installer, dans un palais construit à l'emplacement adopté par son ancêtre Sidi Mohammed ben Abdallah, devait donner à ce choix un caractère définitif. 1 - La médina Echoppes de fer blanc, de tapis et de cuirs animent cette médina plus ,calme et moins pittoresque que celle de Salé. Durée : 40 mn Départ : carrefour de l'avenue Mohammed-V et de l'avenue Hassan-Il - La muraille des Andalons, long rempart rectiligne renforcé de tours, limite la médina Sud. Son nom lui vient des Andalous ou «Moriscos », musulmans chassés d'Espagne par Philippe III en 1609-1610, qui l'édifièrent au XVIIe s. * A 200 m de l'avenue Mohammed-V, sur la gauche., se trouve Bab el Had, la porte [du Marché] du Dimanche. Remaniée en 1814 par Moulay Slimane, elle s'ouvre sur le boulevard Amar Ibn Yassir entre deux puissantes tours pentagonales. Cette porte, l'une des cinq ouvertures de la ville, est célèbre pour avoir été, au XIXe s., le lieu où les sultans faisaient accrocher les têtes des rebelles. L'ancienne enceinte almohade sur laquelle s'appuie la porte fut achevée probablement en 1197. Elle se développait sur plus de 5 km. La majeure partie demeure bien conservée.* Franchissant la muraille des Andalous, on tourne aussitôt à droite dans la rue Souiqa. - La rue Souiqa constitue l'artère principale de la médina. On s'y fraie plus ou moins facilement un passage dans la foule, entre deux rangées de petits restaurants et de boutiques, surtout d'alimentation et de quincaillerie. Dans ces dernières, plastique, fer-blanc et objets manufacturés remplacent de plus en plus les produits de l'artisanat traditionnel. Vous remarquerez à droite, après avoir croise la rue Sidi Fatah, l'une des entrées de la mosquée Monlay Slimane, fondée en 1812 par le sultan du même nom. Plus loin à droite, à l'entrée d'une petite rue ramenant à Bab Chellah, trois arcs brises, qui permettaient jadis d'en atteindre le bassin, appellent l'attention sur une ancienne fontaine mérinide, aujourd'hui occupée par une librairie. Deux séries d'arcatures aveugles à clef de voûte pendante encadrent l'inscription de fondation qui attribue au sultan Abou Farès Abd el Aziz (1366-1372) la construction de ce petit monument. - La grande mosquée, fondée probablement en même temps, date dans son état actuel d'une reconstruction quasi totale de 1882. Le minaret, de plan carré, est orné de baies dont les arcs outrepassés sont soulignés par des arcatures dans la partie supérieure. Le couronnement fut ajouté en 1939. - La rue Souk-es-Sebat , couverte, prolonge la rue Souiqa. C'est le quartier des maroquiniers, des marchands de tissus et des bazars, redoutables pièges pour touristes non habitués au marchandage mais où l'on vous invite avec tant de gentillesse, à entré « pour le plaisir des yeux» ! Il faut ensuite tourner à gauche dans la rue des Consuls. - La rue des Consuls débouche à gauche, à l'issue de la partie couverte du Souk-es-Sel C'est, avec les deux précédentes. la plus active de la médina. Elle est bordée d'échoppes de tailleurs, marchands de tissus et de tapis. On peut assister, le matin, à la vente à la criée. Sur la droite s'ouvrent des anciens fondouqs. La rue fut, jusqu'en 1912, le lieu de résidence obligatoire des représentants des puissances étrangères. On y remarquera d'ailleurs, sur la droite, la ruelle du consulat de France ou Louis Chénier, le père du poète, vécut de 1767 à 1782. - Cette rue aboutit à la place du Souk el Ghezel (du marché de la Laine). Aux XVIe et XVIIe s., les captifs chrétiens y étaient présentés aux acheteurs éventuels. Sur la droite. se trouve la kasba des Oudaïa. - Donnant sur la place du Souk el Ghezel, la petite rue Hadj Daoui permet de s'enfoncer dans le dédale des ruelles de la médina. On aborde là un quartier dont le calme contraste avec l'animation des ruelles commerçantes de la vieille ville. Les maisons, qui parfois enjambent la chaussée, sont repliées sur leur cour intérieur, Seule une porte à l'encadrement plus ou moins sculpté s'ouvre sur le monde. On peut rejoindre, par la rue Taht el Hammam, la rue Sidi Fatah. - La mosquée de Moulay el Mekki , fondée près du tombeau de ce marabout mort au XVIIIe s., fut agrandie en 1907. Elle se signale par une porte à auvent sculpté et un plafond peint sous une Voûte enjambant la rue. Plus loin, la rue laisse sur la dr. la zaouïa de Sidi hen Aïssa et rejoint la mosquée Moulay Slimane , peu avant la muraille des Andalous. - Depuis la place Souk el Ghezel, on peut également revenir vers l'avenue Mohammed-V en suivant le boulevard El-Alou , qui borde en partie un vaste cimetière séparant la médina de la Côte. Peu avant Bab el Alou, la rue Mohammed-V à gauche , très commerçante et bordée de restaurants, se poursuit jusqu'a la muraille des Andalous. 2 - La kasba et le musée des Oudaïa Ruelles fleuries, jardin andalou et Café Maure offrent à deux pas de la médina une oasis de tranquillité. On aura plaisir à déambuler dans ce « village» d'ou la vue s'étend sur Salé et l'océan. Durée: 1 h 30 à 2 h. Départ: place du Souk-el-Chezel. A noter: trois très agréables restaurants, deux sur la plage et le dernier près de la plate-forme. - L'enceinte de la kasba des Oudaïa, exceptée la partie entourant le jardin andalou, remonte à l'époque almohade. En moellons, épaisse de 2,50 m et haute de 8 à 10 m, elle est munie d'un chemin de ronde. Elle a été partiellement renforcée aux XVIIe et XVIIIe s. La partie Sud, avant les escaliers de la place, s'appuie sur un bastion heptagonal encore muni de vieux canons. Elle fut élevée par Moulay er Rachid entre 1666 et 1672 pour accroître les défenses de la kasba primitive. La tour à pans coupés, que l'on remarque un peu avant la monumentale porte des Oudaïa, est une addition ou une reconstruction, sans doute du XVIIe s., lorsque les Hornacheros se retranchaient dans la kasba pour résister aux Andalous de la médina. -La porte des Oudaïa , construite en pierre de taille ocre rouge, semble avoir eu un rôle surtout décoratif. Elle peut d'ailleurs, à cet égard, être considérée comme l'un des joyaux de l'art almohade. Sa construction est attribuée à Yacoub el Mansour, qui voulut faire de Ribat el Fath sa capitale et l'aurait ajoutée au mur d'Abd el Mou'men. Elle servait peut-être, à proximité immédiate du palais, de salle de réception et de tribunal. Un auteur musulman, Mohammed bou Jendar, la désigne comme la « galerie majestueuse du palais ». Le décor sculpté, répété sur la façade intérieure, est sobre et bien équilibre. Les écoinçons agrémentés d'un décor floral sont encadrés d'une inscription en caractères coufiques, aujourd'hui très abîmée. A la naissance des arcs festonnés, on remarquera les motif serpentiformes, rares exemples de représentations animales dans la décoration marocaine. -Le cimetière el Alou, à gauche de 1a porte, est l'objet d'un «pèlerinage » une fois par an en l'honneur de Lalla Kasba, à laquelle les jeunes filles demandent un bon mari. La rue Jamaa [forme la principale artère de ce quartier. Elle s'étend sur l'emplacement du couvent-forteresse du X" s. et du ribat almoravide, dont il ne reste plus rien. A l'exception des maisons, qu'il est difficile de dater, la plupart des vestiges visibles remontent au XII s. et, pour le surplus, au temps de la République du Bou Regreg et des premiers souverains alaouites. -La Jamaa el Atiqa est la plus ancienne mosquée de Rabat. Fondée par Abd el Mou'men vers 1150 et remaniée plusieurs fois, elle fut reconstruite en grande partie sous le règne de Sidi Mohammed ben Abdallah (1757-1797) par un renégat anglais, Ahmed el Inglizi. Le minaret, orné d'arcatures aveugles, est probablement l'œuvre de l'un des premiers souverains alaouites. - La plate-forme de l'ancien sémaphore , au bout de la rue Jamaa à gauche, offre du côté de l'océan un superbe panorama sur l'estuaire du Bou Regreg et Salé. Au pied de la plate-forme, une tour circulaire du XVIII s. et la sqala, fortin aménagé en 1776 par Sidi Mohammed ben Abdallah, défendaient l'estuaire du Bou Regreg. Sur la place, un entrepôt construit à la fin du XVIII s. par Moulay el Yazid abrite une coopérative ou l'on verra des jeunes filles en train de tisser des tapis Reprendre la rue Jamaa puis tourner à gauche dans la rue Lâalami. - La tour des pirates fut sans doute ajoutée à l'enceinte almohade au XVII s. Au pied du rempart, la Mdoura est un ouvrage de plan circulaire élevé au XIX s. Des grilles interdisent malheureusement l'accès à la tour. Revenir dans la rue Jamaa et la redescendre. La rue Bazzo que vous prendrez sur la g. dans la rue Jamaa, descend par une volée de marches jusqu'au Café Maure. - Le Café Maure , avec ses bancs couverts de nattes, aux dossiers ornés de mosaïques, s’ouvre au vent et à 1’ocean. En savourant une corne de gazelle accompagnée d'un thé à la menthe, vous pourrez laisser flâner votre regard sur les parties hautes de la kasba, sur l'enceinte almohade et l'embouchure de l'oued qui sépare Rabat de Salé. Ce café, malgré sa célébrité, demeure l'un des lieux préférés des Rabatis. -Le jardin est accessible depuis le Café Maure par une porte. Cet havre de paix fut créé en 1915-1918 à la manière des jardins andalous avec ses allées perpendiculaires, ses parterres étagés, sa noria traditionnelle et sa végétation exubérante. - Le musée des Oudaïa On y accède en sortant par une voûte dans la partie plus élevée des jardins et en tournant aussitôt à dr. Ce musée, rénové en 1995, est installé dans un bâtiment élevé par Moulay IsmaÏl, probablement entre 1672 et 1694. Le sultan résidait dans cette demeure lors de ses séjours à Rabat. L'édifice comprend une cour à portiques, ornée en son centre d'une vasque de marbre, et entourée de corps de logis sur ses quatre côtés. Une tour domine l'ensemble que complétaient une petite mosquée, précédée d'une cour aujourd'hui couverte, et un hammam Vous y verrez principalement des tapis, des manuscrits enluminés, des costumes, des poteries diverses, un intérieur marocain d'autrefois avec ses divans recouverts de brocarts d'or et de soie fabriqués à Fès dans la seconde moitié du XIXe s. D'autres pièces de broderie sont présentées dans des vitrines. Art citadin par excellence, la broderie offre d'une ville à r autre des variantes dans le choix des motifs géométrie végétaux ou zoomorphes tout comme dans celui des tissus, des fils, des leurs et des points employés. -En sortant du musée des Ou on pourra visiter le centre artisanal. Tourner à gauche en sortant de la kasba, le centre trouve à une centaine de mètres contrebas à gauche. Il s'agit d'un complexe:, moderne ou travaillent quelques tisans (cuivre, broderie, travail cuir...) ; achats possibles. - Pour rejoindre le début de la promenade suivante, il faut longer le bord de la rivière pendant une vingtaine de minutes. En bordure d'une grande avenue, la balade n'est guère attrayante (et peut même être l'éprouvante en pleine chaleur) : mieux va prendre un taxi. Le quai al Marsa, longe le port, fréquenté seulement par des barques (qui assurent notamment le passage des piétons vers Salé). Son accès est en effet gêné par un phénomène de barre. Le quai passe en contrebas du borj de Lalla Qadiya, près du sanctuaire du même nom ou les pèlerins revenant de La Mecque passaient la nuit avant de rentrer chez eux. 0n parvient au bout du quai au borj Sidi Makhlouf, auquel s'appuie la muraille des Andalous. Le borj Sidi Makhlouf, du début du XVI tire son nom d'un petit mausolée se trouvant à proximité, juste à. côte de l’ancien mellah, le quartier juif, qui fut transféré en ce lieu par le sultan Moulay Slimane, en 1808. Sidi Makhlouf, juif d'origine, se convertit à l'islam et parvint à mériter la vénération des musulmans grâce à sa grande piété et aux miracles qu’il accomplissait. Il renouvela, dit-on, le miracle de Moise en fendant les eaux du Bou Regreg pour permettre à un étudiant, qui voulait l'éprouver, de le traverser à pied sec. .... 3 - La tour Hassan et le mausolée de Mohammed V Le tombeau du père de l'indépendance se dresse face à la tour Hassan, ancien minaret d'une mosquée construite au XIIe s. : tout un symbole. Durée : 1/2 heure pour la visite des deux monuments. - La tour Hassan est le minaret d'une mosquée construite sur l'ordre de Yacoub el Mansour. Elle devait être, après la mosquée du Vendredi à Samarra (Iraq), la plus importante du monde musulman. Entreprise vraisemblablement avant 1195, sa construction en fut abandonnée à la mort de son fondateur (1199). Par la suite, les habitants de Rabat y prélevèrent des matériaux ; le tremblement de terre de 1755 l'abîma encore. En 1956, Mohammed V de retour d'exil y dirigea la première prière du vendredi après la l'indépendance du Maroc. La mosquée proprement dite était délimitée par quatre murs, en majeure partie écroulés, perces de seize portes: quatre au Nord et à l'Est, deux au sud., six à l'Ouest. Elle couvrait, avec ses annexes, une aire de 183 m sur 140. Elle comprenait une grande Cour, aménagée au-dessus de profondes citernes (restaurées) s'étendant au pied du minaret, et une immense salle hypostyle dont les 312 colonnes et 42 piliers de marbre s'ordonnaient de manière à former dix-neuf nefs, sans compter les portiques latéraux. La tour Hassan, dont la parenté avec les célèbres Giralda de Séville et Koutoubia de Marrakech apparaît au premier coup d'œil, est une tour carrée de 16,20 m de côté et de 44 m de hauteur. Si l'on compare ses proportions à celles de ses jumelles, on peut admettre qu'elle aurait du mesurer le double. Les murs n'ont pas moins de 2,050 m d'épaisseur. A l'intérieur, les escaliers sont remplacés par une rampe large de 2 m et assez douce pour être gravie à cheval. Six petites pièces, voûtés chacune de manière différente, s'étagent dans le noyau central. Les faces extérieures du minaret sont décorées, à la manière classique, d'arcatures et d'entrelacs mais dont la disposition varie sur chaque face. Au pied de la tour, deux larges escaliers descendent au tombeau du soldat inconnu, établi sous l'aire de l'ancienne mosquée. Un dallage moderne parsemé de colonnes, rappelant étrangement celles de Buren au Palais Royal à Paris, établit une liaison entre ces vestiges d'une époque glorieuse et le mausolée de Mohammed V. - On appelle communément mausolée de Mohammed V tout le complexe de bâtiments dont fait partie le mausolée proprement dit. Achevé en 1971, le monument surprend par le parti pris de classicisme qui a présidé à sa conception et à sa décoration. Ce chef-d'œuvre de l'art traditionnel marocain n'est que bois peint, plâtre et marbre sculptes, bronze ciselé. La conception de cet ensemble, réalise sur une armature de béton, est due à un architecte d'origine vietnamienne, Vo Toan. Au centre, coiffée par plusieurs rangées de toits de tuiles vertes, s'étire la mosquée dont la façade de pierre blonde s'ouvre par de multiples arcades sur une cour intérieure. A gauche de celle-ci, le mausolée proprement dit est précède de deux volées d'escaliers qui conduisent à la monumentale koubba de marbre blanc italien, devant laquelle se tiennent des gardes royaux au burnous blanc et rouge. Le sarcophage de Mohammed V, taille dans un bloc d'onyx blanc pakistanais, est situe au centre, au niveau inférieur de l'édifice, alors que celui de son fils, le prince Moulay Abdallah (mort en 1983), est place dans l'angle. Une galerie fait le tour à l'étage, sous laquelle sont suspendus les drapeaux des villes du Maroc. Une somptueuse coupole nervée, formée par l'assemblage de pièces d'acajou sculpte et de vitraux colores réalisés par la manufacture de Saint-Gobain, recouvre l'ensemble. Le grand lustre en bronze dore pèse près de 1,5 t. - A droite de la mosquée, contrebalançant le mausolée, un portique d'arcatures en marbre blanc de Carrare, finement sculptées, couronne un bâtiment qui devait accueillir un musée consacré à la dynastie alaouite mais qui, pour des raisons mystérieuses, n'a toujours pas vu le jour. 4 - La nécropole de Chellah La nécropole mérinide de Chellah comprend deux sites: la nécropole elle-même et l'antique cité de Sala. L'ensemble de ces ruines, avec ses milliers d'oiseaux, ses cigognes et sa végétation sauvage, forme l'un des lieux les plus attachants de Rabat. Accès : située hors les murs, a environ 2 Km du centre; on l'atteindra de préférence en voiture, par exemple au cours d'un circuit englobant la promenade précédente. De la tour Hassan, il suffit de suivre boulevards qui contournent la ville Durée de la visite: 1 h. - La porte d'accès, bien que richement décorée et s'ouvrant par un arc flanquée de tours, n'a pas la pureté des constructions analogues1 l'époque almohade. A l'intérieur trouvent d'anciens postes de garde et les restes d'une hôtellerie. Le Decumanus Maximus, voie principale de la cité, a été dégage au chevet du temple capitolin dont la façade nord donne sur une voie secondaire, pavée de grosses dalles. Le long de cette rue, douze profondes boutiques formaient le rez-de-chaussee d'édifices, probablement prives, élevés sur une succession de terrasses. On a également retrouve le soubassement de la porte monumentale qui faisait communiquer le forum et le Decumanus Maximus au N.-E. - La nécropole mérinide de Chellah. On visite tout d'abord la zaouïa en franchissant la porte située devant, légèrement à gauche du chemin. Laissant une première salle nue, on s'engage dans le passage de gauche La zaouïa est très abîmée mais pleine de charme avec ses cigognes perchées Sur le minaret. Celui-ci conserve en partie son ornementation de faïences polychromes, mais celle du lanternon sont de facture récente. Dans la cour, Un long bassin était autrefois entoure d'un portique à colonnettes et chapiteaux de marbre. En retrait s'ouvraient les cellules, sauf au Sud ou se trouvait un petit oratoire. Mohammed y aurait prie. Il fut un temps ou il suffisait de faire sept fois le tour du mirhab pour mériter le titre de hadj, Pourtant réservé aux pèlerins ayant fait le voyage de La Mecque. La mosquée d' Abou Youssef Yacoub (XIJle s.) se trouve au centre de la necropole. A côte de son minaret en ruines, on remarque le tombeau d'Abou el Hassan, le « sultan noir» (1331-1348), decoré d'un bel auvent à stalactites. A l'extérieur de l'angle S.E. de la mosquée, subsiste la pierre tumulaire de Chams ed Douha, le « Soleil du Matin", une Europeenne convertie, épouse d'Abou el Hassan 5 - Le Palais royal, le Musée archéologique, la ville nouvelle Cette promenade éclectique donne la mesure des dimensions royales du Dar el Makhzen. A côte, le centre ville semble bien réduit. Il ne manque pourtant pas de charme avec ses larges avenues, son animation nonchalante et ses cafés ou l'on prend plaisir à s'attarder. Pour les amateurs de vieilles pierres, la visite du Musée archéologique de Rabat constitue le complément logique à celle du site de Volubilis. Départ : nécropole de Chellah ; on prend sa voiture ou un taxi pour se rendre tranquillement, avec quelques détours, au Musée archéologique ; celui-ci peut aussi être atteint directement par l'avenue Yacoub-elMansour (4 km). Durée : 20 mn pour faire le tour du Palais royal et de la porte des Zaer ; le Musée archéologique demande lui même au moins 30 mn. - La porte des Zaer se trouve juste en face de la nécropole de Chellah. Cette porte, l'une des cinq entrées de l'enceinte almoha de (XIIe s.), fut restauree au XVIIIe s. Son décor, très simple, est forme d'une série de claveaux, alternativement en retrait et en saillie, qui souligne la baie d'accès. Elle est protégée par deux tours quadrangulaires. Intérieurement, elle est constituée d'une succession de chambres voûtées en berceau, disposées de telle manière qu'elles offraient une disposition en chicane, comme dans les autres ouvrages de la muraille almohade. - A la hauteur de la porte des Zaer, tourner à gauche dans le boulevard Moussa Ibn Nossair, puis sur la droite en direction du Palais royal , entièrement dissimule derrière de vastes remparts. Le' premier Palais royal avait été fonde vers la fin du XVIIIe s. par Sidi Mohammed ben Abdallah. Un autre fut érigé en 1864 par Sidi Mohammed ben Abd er Rabman. L'actuel Dar el Makbzen étend ses constructions au fond d'un immense mechouar entoure d'une enceinte particulière. Il comprend un palais moderne, une grande mosquée, ou moquée du Vendredi, un champ courses et divers bâtiments gouvernementaux. Si le roi possède des palais dans plupart des grandes villes, c'est en general là qu'il reside, entoure par près de 2000 personnes. - La mosquée el Faeh , située en face du Palais royal accueille, surtout pour la prière vendredi, un ballet incessant de limousines à bord desquelles se trouvent les dignitaires du régime. - La cour de la caserne de la Garde royale s'etend dans le prolongement de l'avenue. Le public est admis à asister à la ceremonie de l'envoi des couleurs. Tourner à gauche dans l'avenue Moulay Hassan pour jeter un coup d'œil i Bab er Rouah. - Bab er Rouah la porte des Vents, est la plus belle de l'enceinte almohade. Par ses proportions et sa décoration, elle rappelle celle de la kasba des Oudaïa. S'ouvrant entre deux bastions, la baie d'accès est ornée d'entrelacs, de, festons, d'arabesques fleuries et de grandes coquilles, motif assez fréquent sur les monuments de cette époque. Encadrant l'ensemble, un bandeau à inscriptions en caractère coufiques reproduit un verset du Coran. Revenir sur ses pas par l'avenue Moulay-Hassan. - La grande mosquée ou jama es Souna. Son minaret, qui domine tout. Rabat, a été bati au XVIII s. par Sidi Mohammed ben Abdallah. Le bâtiment a été plusieurs fois restaure depuis lors. - Le Musée archéologique se trouve au 23, rue Brihi, au croisement de la rue Ifni, face à l'hôtel Chellah. Le musée est installé dans un bâtiment construit en 1932 par Adrien Laforgue. Il renferme des collections provenant des fouilles effectuées dans les divers sites du Maroc, de la préhistoire jusqu'aux époques modernes. Son intérêt réside principalement dans les bronzes trouves sur les sites de Volubilis, Lixus et Banasa. Rez-de-chaussée Sur le sol, reconstitution d'une mosaïque à décor géométrique de Volubilis. Au centre, statue en marbre de Ptolémée, découverte lors des fouilles de Sala. Ce fils de Juba II et de Cléopâtre Selené régna de 25 à 40 de notre ère. Il mourut assassine sur l'ordre de Caligula. Dans le patio, à droite de l'entrée, collection lapidaire: fragments arc bi tectoniques, autels, stèles et bases inscrites, caissons funéraires. Dans la niche de l'escalier, torse cuirasse en marbre provenant de Volubilis. Dans les vitrines, les collections de préhistoire évoquent les découvertes réalisées lors de différentes campagnes de fouilles. On remarque notamment le moulage de la sépulture d'un adulte et d'un enfant, provenant du site néolithique (3980 env. av.J.-c.) d'El Harhoura II. Galerie a l'étage Le site de Sala-Chellab. Les quatre premières vitrines évoquent l'histoire du site antique de Sala à travers des poteries, des lampes à huile, etc... On remarquera surtout dans la première vitrine une jambe de cavalier en bronze dore et un petit buste de Juba II. Population du paléolithique et du néolithique Les plus anciens témoignages de la présentée humaine sur le sol marocain ont été apportes par la découverte de restes humains fossilisés du paléolithique moyen à Mougharet el Alyia, près de Tanger. Les populations de l'époque pressentaient, semble-t-il, de grandes analogies avec les Néanderthaliens. Plusieurs autres découvertes, à Sidi Abderrahman, Casablanca, AÏn Fritissa, SaÏdia, montrent l'étendue de ce peuplement. Quant à la civilisation duneolithique, dont le plus beau vestige est le cromlech de Mzora , elle se prolongea presque jusqu'à la période historique, et ce avec ses techniques de fabrication d'armes et d'outils, ses croyances religieuses, ses coutumes funéraires. « De Rome à l'Islam». Dans les vitrines suivantes on verra une table d'autel paléochrétien ornée du monogramme du Christ, un encensoir byzantin, une lampe en bronze dont le réflecteur a la forme d'un chandelier à sept branches et une statuette en ivoire figurant le Bon Pasteur. Le christianisme fait son apparition en Tingitane, vers la fin du III- s. et, ici comme ailleurs, marque la fin de la société antique. La plus connue des tribus de Berbères christianises est celle des Baquets dont les descendants conserveront leur religion et la langue latine jusque vers la fin du VIIIe s. Archéologie islamique. Après une vitrine consacrée aux monnaies, dont la frappe commence avec l'islamisation, la section consacrée il l'archéologie islamique présente les principaux sites récemment fouilles: Sijilmassa, ville fondée au VIIIe s., ou l'on a repère des ateliers de potiers; Belyounech, « campagne» de la ville de Sebta (Ceuta), ou un palais, des maisons et des installations hydrauliques ont été fouillés; Ksar es Séghir et Chichaoua, important centre de l'industrie du sucre du Maroc médiéval dont on verra une jolie collection de moules à pain de sucre. Salle des bronzes. Elle abrite la collection des grands bronzes antiques provenant pour la plupart de Volubilis, ainsi que la statuaire de marbre de Volubilis, Banasa, Thamusida, Sala. L'Ephèbe versant il boire, découvert en 1929, est la réplique, probablement romaine (grecque d'après R. Châtelain), d'une œuvre de Praxitèle. Bien que légèrement empâtée et comportant quelques petites erreurs anatomiques (les hanches, notamment, sont dissemblables), cette statue évoque, par son maintien les Satyres verseurs de Praxitèle, à ceci près, qu'elle n'en porte aucune des trace d'animalité (oreilles pointues, amorce de queue, etc.). Le Chien de Volubilis , trouvé en 1916, est la première en date des œuvres importantes découvertes sur le site. On le date du règne d'Hadri (début du Ile s.). Il rappelle par son attitude le chien de la mosaïque (Cave canem) de la Maison du Poète tragique à Pompéi. La position de son arrière-train permet de supposer qu' ornait une fontaine dans quelque riche demeure. L'Ephèbe couronne de lierre sans conteste l'œuvre majeure de musée. J. Carcopino lui trouvait « souplesse de Praxitèle, l'expression Lysippe, le puissant modelé de Polyclète ». Sa position indique qu'il tenait probablement un flambeau dans sa main gauche. Ce type d'éphèbe dit «lampadophore» commença à se développer à partir du 1er s. de notre ère, sous le règne d'Auguste, où 1'on assista à un retour vers un classicisme des formes. Deux pièces découvertes dans la mai son dite de Vénus il Volubilis retiennent l'attention: Le buste de Caton d'Utique est d 1er s., donc nettement postérieur à sa mort. Arrière petit fils de Caton l'Ancien, Caton d'Utique vécut de 95 il av. J.-C. Ce fervent républicain prit parti de Pompée contre César. Après la défaite de Pharsale (48) et la mort de son champion, Caton dirigea 1 parti pompéien. En 46, César, débarqué en Afrique du Nord, mit en déroute les dernières armées rebelles la bataille de Thapsus. Apprenant 1a nouvelle dans la ville d'Utique (au N de Tunis), Caton préféra se suicide plutôt que de tomber vivant entre le mains de son ennemi. Ce superbe bronze, dans un excellent état de conservation - il ne manque que les globes oculaires , traduit bien 1a fermeté de caractère de celui que 1'0n appela «le dernier rempart de 1 République ».

NADOR


Une ville-champignon, poussée là en 1957, avec un tracé urbain en damier à l'opposé de la cité traditionnelle. Toute la région est en plein essor: s'y développent partout de nouvelles agglomérations au milieu d'impressionnants travaux agricoles. Nador est une grosse bourgade industrielle et commerciale, et l'on ne fera sans doute qu'y passer. Située au voisinage du centre sidérurgique de Selouane , la jeune cite marocaine est encore en plein essor, comme d'ailleurs toute la région, où naissent et se développent de nouvelles agglomérations au milieu d'impressionnants travaux de mise en valeur agricole. Son sort est étroitement lié à celui de sa voisine espagnole, Melilla, dont le port alimente une importante contrebande: ce fructueux trafic la placerait au tout premier rang pour les dépôts bancaires. La ville s'organise autour de sa grande mosquée, reconnaissable à son interminable minaret. L'avenue Mohammed-V, plantée de palmiers et ornée de lampadaires en fer forgé, évoque un paseo espagnol. Cette avenue, la plus agréable de la ville, mène à la lagune qui borde Nador. Au Nord, le port de Nador-Béni Enzar constitue le débouché naturel du Maroc oriental, mais il est concurrencé par celui de Melilla. Environs de Nador 1 - Sebkha de Bou Areg. Entre la ville et la mer, c'est une lagune à la fois désolée et magnifique, coupée de la Méditerranée par un cordon littoral pratiquement inhabité et accessible seulement aux piétons à partir de Kariet-Akmane (23 km Sud-Est de Nador). La lagune, ses dunes et ses marais salants sont le repère d'une avifaune exceptionnelle; les plages permettent la récolte de superbes coquillages. - De Kariet-Akmane part une route côtière vers l'Est A travers des collines et jamais loin de la mer, celle-ci conduit à Ras Kebdana (40 km) et au cap de l'Eau (phare). Au large, les Îles Chafarinas sont espagnoles; une réserve naturelle devrait y être établie. 2 - Cap des Trois Fourches (26 km Nord ;juste avant Melilla prendre la direction de Farkhana que l'on dépasse en poursuivant vers le Nord. Le cap, l'un des plus beaux sites du Maroc, forme un magnifique promontoire sur la Méditerranée. Après quelques km de route, une piste révèle de superbes points de vue vers l'Ouest avant une bifurcation à gauche vers Charrana et son phare; continuer sur la piste, en fort mauvais état et difficile, mais la splendeur du paysage récompense du parcours. Tandis que les côtes rocheuses. du cap s'ouvrent ça et là à de délicieuses criques et plages, des vues se révèlent de tous côtés sur la mer, jusqu'à l'extrémité du cap qui porte un phare. A voir encore dans la région Melilla (13 km Nord ) Au départ de Nador Nador à Oujda (140 km par la P27, 20 km de plus si l'on fait "excursion des gorges du Zegzel). route décrite ici est un itinéraire fréquenté dans la région Nord du maroc oriental, entre le Rif et la frontière algérienne. Traversant la large plaine de la Moulouya, l'un des pôles essentiels du développement agricole du Maroc, qui bénéficie à ce titre d’énormes travaux d'aménagement hydraulique, elle contourne ensuite le petit massif des Béni Snassen, sursaut mouvementé de la chaïne du Moyen Atlas, où une bonne route permet de faire l'intéressant détour des gorges du Zegzel. Quitter Nador par la route de Al Hoceima qu'on laisse à droite après 11 km. 37 Km : Zaïo, au pied des monts de Kebdana et il la limite de la basse vallée de la Moulouya. La vallée de la Moulouya, couloir naturel d'où surgirent les tribus nomades des régions présahariennes et sahariennes, fut de tout temps une voie d'invasion. C'est par elle qu'au XIIIe siècle apparurent les Béni Méri qui devaient fonder la dynastie des Mérinides. En raison du danger d'invasion toujours latent, rendant précaires les communications entre l'Ouest et l'Est, elle resta au cours des siècles une sorte de no man's land que seuls les plus puissants souverains de l'afrique du Nord se permirent de franchir. - A 50 Km NORD-EST par la CT8100, qui longe la basse vallée de la Moulouya, se trouve Ras el Ma, un village qui fait face aux îles Chafarinas ou îles Melouiya. Ces petits îlots, occupés depuis 1848, sont habités par quelques familles de pêcheurs et constituent les derniers présides espagnols de la côte marocaine. 70 Km : route à droite pour Taforalt et les gorges du Zegzel 80 Km : Berkane , gros bourg agricole (amandiers) et vinicole (vins des Béni Snassen) fondé au début du siècle. L'agglomération connaît un développement intense depuis une vingtaine d'années, et tend par son dynamisme économique à supplanter Oujda. 92 Km : Ain Regada, hameau près d'une ancienne kasba construite par Moulay Ismail (fin du XVIIe siècle) pour contenir les Béni Snassen. 103 Km : à gauche, Ahfir , gros centre agricole fondé en 1910 sous le nom de Martimprey du Kiss. A gauche, route P18 pour Saida 112 Km : col du Tizi Guerbouz, à 539 m d'altitude 116 Km: route à droite pour Aïen es Sfa, par où l'on peut rejoindre les gorges du Zegzel 140 Km : Oujda

OUALIDIA


Coopérants et Marocains apprécient tout particulièrement cette charmante petite station balnéaire. La ville est aussi connue pour ses fruits de mer, en particulier les fameuses huïtres d'Oualidia. Ses bons hôtels en font une agréable étape sur la côte. La kasba d'El Oualid. Ce village balnéaire doit son nom à son fondateur, le sultan saadien El Oualid. Il y fit bâtir, en 1634, une kasba destinée à défendre l'accès du port aménagé dans la rade. Baignade. Deux dunes en demi-lune, avec un rocher au milieu, ferment son lagon. La plage est particulièrement sure même si les deux goulets qui communiquent avec l'océan sont dangereux. Etape gastronomique. Les week-ends, les hôtels affichent souvent complets. En dehors de son site, la ville est en effet réputée pour ses huîtres dont la culture s'est développée dans les années cinquante. On y déguste de nombreux autres coquillages comme des coques ou des oursins. - De la vieille cité subsistent les vestiges des remparts que l'on peut voir accrochés il la falaise. Souk le samedi. - A voir encore dans la région El Jadida (76 Km Nord-Est) ; Safi(66km sud); - Au départ de Oualidia La route de Safi (66 Km Sud par la S121). La route côtière qui descend vers le Sud est superbe: elle se maintient fréquemment sur la crête de la falaise, dominant ainsi une série de hameaux dissémines sur la gauche et ménageant de remarquables points de vue. De belles plages de sable s'étirent, battues par les vagues. 33 Km : Beddouza, hameau établi autour du phare. 33,5 Km : à droite, cap Beddouza, l'excap Cantin, identifie généralement avec le cap Soloeis des Anciens. Lors de son fameux périple, vers le milieu du V siècle avant J.-C., l'amiral carthaginois Hannon y consacra un sanctuaire à Poséidon. le cap, aujourd'hui totalement dénudé, était à l'époque couvert d'arbres et situe au voisinage (une lagune envahie par les roseaux ou paissaient de nombreux éléphants. 34 Km : route à droite pour la plage du cap Bedouza. 50 Km : une route conduit à droite vers (2 Km) la plage de Lalla Fatma Mohammed (moussem les jours qui précèdent le Ramadan). Une autre route à gauche mène à Safi; poursuivre tout droit. 59 Km : on laisse à droite le cap Safi : Restes du borj Nador, ancien poste portugais. 62 Km : koubba de Sidi Bouzid ; panorama sur Safi. Une partie de l'armada alliée, sous le commandement du general Patton, débarqua en 1942 dans les parages. 66 Km : Safi

LAAYOUNE



Le principal centre économique des provinces sahariennes se développe à proximité de l'embouchure de la Seguiet el Hamra, fleuve mythique auquel J .M.G. Le Clézio fait référence dans Désert. Alors qu'on pouvait la croire perdue dans son Sud lointain, la ville a vu croitre son importance économique grâce au voisinage du gisement phosphatier de Boukraa, à la proximité des Canaries, et à la volonté du gouvernement marocain. Ville en pleine expansion, Laayoune bénéficie d'un plan d'urbanisation résolument moderniste.

Les fruits du volontarisme. Laayoune a profité de la volonté d'organiser le développement de ces territoires. A ce titre, elle a bénéficié de nombreux investissements de l'État marocain. A partir de Tarfaya, et dans tout le Sud saharien, un grand nombre de produits sont subventionnés et les fonctionnaires jouissent d'un double salaire. Ces dispositions ont largement contribué à la venue de cadres du secteur privé ou public. On verra à Laayoune assez peu de Sahraouis vêtus des amples vêtements bleus traditionnels. On remarquera en revanche nombre de gadgets électroniques et autres produits de grande consommation dans les magasins.

La ville s'organise autour d'une vaste place de conception futuriste qui regroupe toutes ler administrations. Les bâtiments ont été conçus dans un style moderne respectant l'architecture saharienne classique.

A voir entre autres édifices le palais des congrès, la mosquée, un centre artisanal. Les rues rectilignes sont bordées de maisons généralement basses, le plus souvent coiffées de coupoles.

La plage de Foum El Oued, à Laayoune-Plage (baignade sure), et le port d'embarquement de Laayoune se trouvent à environ

25 Km au Sud-Ouest. de la ville. Un impressionnant convoyeur automatique relie directement les quais aux plaines de phosphates de Boukraa, à ; une centaine de kilomètres.

Au départ de Laayoune

- Smara (240 Km Est ; route goudronnée ; se renseigner sur l'ouverture de cette route au tourisme). Une ville au passé historique prestigieux, et il ne subsiste que le souvenir. Suivre depuis Laayoune la route de boukraa sur environ 70 Km, puis prendre gauche en direction d'Itgui et Smara.

Smara est le nouveau chef-lieu de province, crée à quelques kilomètres au sud de la Seguiet el Hamra, à l'emplacement de la ville sainte créée par le cheikh Ma el Ainin et à l'édification de laquelle participèrent des artistes venus de Fès, Tanger et Tétouan. La kasba, protégée par une enceinte percée de cinq portes, formait un ensemble de dix-huit bâtiments au milieux desquels se trouvait la résidence privée du cheikh.

La grande mosquée, dont il subsiste piliers et la coupole, occupait la partie Nord-Est de la ville. Une riche bibliothèque, des écoles coraniques, des silos, des réservoirs, des bains, des écuries, d'importants faubourgs où se tenaient les souks complétaient l'ensemble.

Plusieurs stations de gravures rupestres au voisinage de Smara : Asli, ed Sélouan, Oued Miran, etc.

Au delà de Smara, la route se dirige vers le Nord et traverse quelques kilomètres plus loin la Seguiet el Hamra ,proprement dite.

- Boukraa et Guelta Zemmour : 8 km ; se renseigner sur l' ouverture de cette route au tourisme). La route de Boukraa remonte une partie 1'oued Khat, affluent de la Seguiet el Hamra, et se sépare de la route de Smara au bout de 70 km.

- 105 Km : Bonkraa, au centre des gisements phosphatiers de ce nom, existés par la société Phosboucraa ;

L’office chérifien des Phosphates détient aujourd'hui une participation majoritaire.

Le gisement, connu depuis 1947, comprend trois bassins principaux, dont celui d'Itgui, exploité au départ de Boukraa. Les réserves y sont estimées à 950 millions de m3 de minerai de haute teneur, près de 2 millions de m3 étant exploitables à ciel ouvert.

- 258 Km : Guelta Zemmour, étape caravanière autour d'un bassin d'eau potable (guelta) alimenté durant 6 mois de l'année et autour duquel viennent paître les troupeaux des Reguibate.

3 - De Laayone à Dakhla (542 Km par la nouvelle route goudronnée ; se renseigner sur l'ouverture de cette route au tourisme). Quitter Laayoune en direction de Laayoune- Plage. Filer plein Sud et longer la côte atlantique jusqu'aux portes de la Mauritanie.

- 25 Km : port d'embarquement des phosphates de Boukraa, ou peuvent être chargés des minéraliers de 100 000 tonnes.

- 110 Km : Lemsid, non loin de la koubba de Sidi Mohammed Bou Gambour.

- 199 km : Boujdour, à proximité du cap du même nom, a été atteint par les Portugais dès le XVe s. Ce territoire est peuplé par les Filalis, originaires du Tafilalet.

Boujdour (15167 hab.) est le chef-lieu du Tiris el Gharbia, la plus méridionale et la plus grande des provinces marocaines (100120 km2). Une unité de dessalement de l'eau de mer y a été construite. Phare d'une portée de 200 milles, élevé en 1965.

- 480 Km environ : c'est dans ces parages que passait l'ancienne frontière (qui

Avait été établie en avril 1976) entre la Mauritanie et le Maroc.

- 503 Km : Hassi Lahyad, intersection. A droite, direction Dakhla (39 Km). A gauche, la route continue plein Sud pour passer la ligne du tropique du Cancer et descendre vers Lagouira et la Mauritanie; la zone est contrôlée par l'armée, et la frontière mauritanienne est fermée.

- 542 Km : Dakh1a. Alors que de Laayoune jusqu'à Dakhla l'océan vient se fracasser contre les falaises d'un coup s'offre la magnifique lagune du Rio de Oro, avec sa quiétude et ses eaux turquoises où se reposent nombre d'oiseaux migrateurs. C'est le « paradis de la pêche », très apprécié par les amateurs de surf-carting. La région est également réputée pour la beauté de ses fonds sous-marins, et les autorités tentent d'y développer le tourisme.

Dakhla a été fondé par les Espagnols en 1884 sous le nom de Villa Cisneros, qui devint plus tard une étape de l'Aéropostale. La ville est située vers l'extrémité de l'étroite et longue presque du même nom, qui ferme à l'Ouest la baie de Rio de Oro